vendredi 4 juin 2010

Une tour à énergie positive : Quand densité = écologie


Dans le débat des Tours en région parisienne, qui ne fini pas de ressurgir, un bâtiment livré il y a un an par Arte Charpentier et Elithis Ingénierie offre un exemple intéressant de tour écologie à énergie positive à Dijon. Contrairement aux idées reçues, une tour bien conçue peut être aujourd'hui beaucoup plus écologique qu’une construction basse et diffuse. 






Le Siège d’Elithis, a été conçu pour être la vitrine de ce bureau d’étude dijonnais dont le crédo est de concevoir des immeubles à énergie positive pour le prix d’une construction classique. Plutôt que de multiplier la quincaillerie énergétique, le bâtiment est avant tout conçu pour être peu énergivore. Une chaudière à granulés de bois (de la capacité d’un pavillon d’habitation soit 10m3 de granulés de bois par an) suffit à chauffer toute la tour.

Dans le détail, la consommation estimée du bâtiment sera de 70 kWh/m²/an. Les concepteurs espèrent réduire cette consommation de 20 kWh/m²/an au minimum grâce à ce qu’ils appellent "l’éco-management", c'est-à-dire la sensibilisation des employés aux gestes permettant de réduire la consommation grâce à des multiprises permettant de couper totalement l’alimentation des appareils informatiques ; en incitant les employés à emprunter les escaliers décorés de fresques plutôt que l’ascenseur ; et en adaptant l’éclairage en fonction de la luminosité naturelle. 
Pour optimiser le rendement des énergies, les ingénieurs ont exploité également les ressources générées par les activités économiques de l'immeuble. « Les calories extraites par les hottes du restaurant du rez-de-chaussée et la dissipation calorifique de ses chambres froides sont récupérées, de même que la chaleur produite par le cabinet de radiologie », précise Thierry Bièvre. Ce système de renouvellement d’air, une ventilation triple flux breveté, fonctionne par un système de volets ouvrants intégrés dans les parties opaques de la façade extérieure et permet d’introduire l’air extérieur afin de rafraîchir la température du bâtiment l’été.

Les 50 kWh/m²/an restants seront générés par les 342 capteurs photovoltaïques intégrés en toiture, soit 560 m² de panneaux dont la production annuelle devrait atteindre 82 000 kWh.

Les matériaux de construction ont été choisis pour accompagner cette démarche environnementale. L’enveloppe est composée de bois, isolé par de la ouate de cellulose, profilés en aluminiums pour de larges façades vitrée favorisant les apports naturels du soleil et l’exploitation de l’éclairage naturel. La façade sud est protégée par un « bouclier solaire » dont les formes épousent la course du soleil et les ombres des bâtiments voisins, afin de laisser entrer le soleil en hiver et non en été.
Ce bâtiment est une magnifique aventure humaine, où chaque acteur a été moteur dans l’objectif écologique que chacun avait le désir d’atteindre.
Au final ce bâtiment de 5000m² aura coûté 7 millions d’euros, soit un ratio de 1 400€/m²… 
















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