lundi 1 mars 2010

ION architectes : volutes de mélèze à Lille


A Lille, l’agence ION livre l’extension d’un immeuble de bureaux pour la société BORALEX. Un bâtiment en KLH, pour une entreprise spécialisée dans la production d’électricité propre (centrales hydroélectrique, éoliennes)


Dans une démarche environnementale, l’extension a été imaginée en panneaux contrecollés en bois massif (KLH). Le parement de la façade sud est un beau tissage de mélèze ajouré formant brise-soleil. Son graphisme, une hypertrophie d’un nœud de bois zoomé, souligne l’aspect monolithe et unitaire des bureaux ainsi transfigurés. Il se permet d’effacer les fenêtres pour laisser un tissage sans échelle, un graphisme laissant libre cour à l’imaginaire de chacun : des volutes, un nuage ou le plan de Venise.
Les façades du bâtiment existant (ossature béton et remplissage brique) sont habillées de panneaux d’Eternit.


Une greffe écolo réussie, en un temps record, pour cette extension Le bois massif permet d'offrir un maximum d'inertie pour le chauffage essentiellement électrique (le maître d'ouvrage le fabrique). 


« L’intérêt de ce procédé, précise l’architecte Laurent Zimny, est la rapidité de mise en œuvre. Le bois massif offre une bonne inertie. De plus, contrairement à l’ossature bois, il ne craque pas. En revanche, il est primordial d’étudier le passage des réseaux en amont dans le détail, car les panneaux prédécoupés en atelier supportent mal les ajustements sur chantier. »




Côté finitions, les panneaux massifs peuvent rester apparents, ce qui, outre l’économie du plâtre et de peinture, apporte une chaleur bien plus riche que l’éternel BA13 peint, à condition de bien penser les assemblages par pièces métalliques et soigner le ponçage des coulures des résines. 

Bien que le panneaux en bois évite les ponts thermiques, ils ne garantissent  pas à eux seuls l’isolation nécessaire pour obtenir une bonne performance énergétique (BBC voire Passif). Il y a obligatoirement recours à une isolation supplémentaire par l’extérieur soit par une double peau de type bardage (ici en fibre de bois), soit, soit par un revêtement isolant avec enduit. On trouve aujourd’hui, chez des fabricants autrichiens, des systèmes complets intégrant les finitions extérieures avec isolants complémentaires. C’est pourquoi ce procédé ne devient rentable qu’à partir d’une surface de 170 à 180m², précise Laurent Zimny.


En chiffres : surélévation d’un niveau (R+2), 11m de hauteur. Emprise au sol à 108m², 313m² SHOB. Prix 330 000€, Prix du poste KLH : 73 000€ HT


1 commentaires:

Spirine a dit…

La façade Sud est moins convaincante...

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